Direction le Périgord à la recherche de cette petite perle.
Avis aux fans du Seigneur des Anneaux, voici l'aperçu réel le plus proche de Minas Tirith que vous pourrez voir dans votre vie.
Depuis le Moyen Âge, Rocamadour est un lieu de pèlerinage important. Accrochée à sa falaise, la cité se divise en 3 niveaux distincts, qui reflète les distinctions sociales de l'époque. Mais j'y reviendrais dans quelques photos.
J'ai eu l'occasion de découvrir la cité par hasard, de loin, à l'été 2009 alors que je visitais le Gouffre de Padirac, tout proche (qui fera l'objet d'un article sous peu). J'ai pris le temps de visiter le lieu plus en détail à l'été 2011. En voici le compte rendu.
On se gare sur un vaste parking/prairie très en contrebas de la cité. Nécessaire et indispensable car il est absolument exclu de circuler dans les étroites ruelles (LA seule étroite ruelle en fait) de la ville. il s'agit ensuite de grimper la petite route par laquelle on est venue, pour accéder à la ville basse, retranchée derrière plusieurs portes fortifiées.
On peut déjà avoir une idée de ce qu'on s'apprête à gravir. Mais de loin, on ne perçoit pas encore la réelle majesté du lieu. Soyons précis : de loin, on voit la silhouette et on se dit "waaaah". À mi-distance, comme ici, on se dit "ah, mais ce n'est que ça ?". On change d'avis une fois arrivé au pied de l'édifice.
La première porte fortifiée ouvre sur la ville basse. Pour l'essentiel, on n'y trouvera que des restaurants et des échoppes de souvenirs, qui capitalisent sur le haut potentiel religieux de l'endroit.
Notons que la cité a perdu de son prestige au cours des siècles, tant et si bien qu'au 19ès, elle semblait perdue et condamnée. L'intérêt naissant à la fin du siècle pour la préservation du patrimoine permettra à ses protecteurs de la restaurer avec classe.
Si la cité garde son fort attrait religieux, elle est surtout devenue un pôle touristique important. Ca ne gâche pas vraiment la beauté du coin, donc ce n'est pas grave. Sauf si on est venu en pèlerinage, j'imagine.
Et une 2è porte fortifiée. Les 2 zones basses de la ville sont similaires en terme d'architecture et d'échoppes. Le tout reste absolument charmant. Et vu la chaleur dans le Périgord à l'été, vous serez heureux de trouver quelques terrasses pour vous désaltérer.
Surtout que la vraie excursion n'a pas encore commencé !
À mesure qu'on se rapproche, on commence à mieux comprendre ce qui nous attend.
Et comme je le disais plus haut, c'est au pied de la muraille qu'on en comprend la hauteur. Au dessus de nous, plusieurs dizaines de mètre de falaise (150m en tout, je crois) où s'accroche d'abord la zone "religieuse" et ensuite le château seigneurial lui même qui domine la vallée.
Pour info, les pèlerins se tapaient ça à genou. Ca pique...
L'enceinte religieuse est classe, ya pas à dire. Son entrée est appelée "la Porte Sainte". C'est une première étape bienvenue.On y trouve un peu de fraîcheur, et pas mal de jolies choses à voir. La restauration est belle et bien entretenue. Un vrai régal pour les yeux.
J'attire votre attention sur ce point de détail qui échappera à qui ne lève pas les yeux. Que voyez-vous enchâssé dans la roche ? Ne dirait-on pas une épée ?
Je vous le donne en mille : il s'agirait, selon la légende, de Durandal, l'épée de Roland de Ronceveaux, le fidèle ami de Charlemagne. Après avoir connu la triste fin qu'on sait, l'archange Michel aurait mené son épée pour la planter ici.
D'un point de vue plus terre à terre, je songe là à un coup marketing des petits moines du Moyen-Âge. comme quoi, les méthodes ne datent pas d'hier.
On reprend la balade pour monter toujours. Quittant la pierre taillée, on prend un long chemin sinueux à travers de frais jardins le long du chemin des pèlerins. On y trouve plusieurs sanctuaires répartis tout du long.
Parmi les sanctuaires, l'un des derniers est assez impressionnant.
A l'issu de la montée, on arrive sur le parvis du château. Je ne crois pas qu'on puisse accéder dedans, mais en revanche, les remparts se visitent, moyennant monnaie.
Les remparts protègent le jardin du château. Vers la vallée, la falaise forme un rempart naturel, et offre au visiteur une vue assez époustouflante.
Le chemin de ronde passe au-dessus du château pour permettre d'accéder à l'autre moitié des remparts.
Je vous laisse ici, à la fin de la visite, sur cette vue vertigineuse, déconseillée à ceux qui ont le vertige. En-dessous, vous pouvez voir le sanctuaire religieux qu'on a traversé un peu plus tôt, et en dessous la ville basse de Rocamadour.
A présent, il ne vous reste qu'à redescendre ! Bon retour !
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