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dimanche 10 mai 2015

France - Lyon - Musée des Confluences 1/3.

Aujourd'hui, voici un petit compte-rendu de visite d'un musée qui a beaucoup fait parler de lui :
Le Musée des Confluences de Lyon.
Ouvert depuis décembre 2014, on en entend parler depuis que je suis arrivé à Lyon en 2003. A l'origine, il devait être achevé en 2005, symbole du nouveau quartier des confluences qui allait se construire à la sortie Sud de Lyon.
Je vous passe les nombreux aléas de l'histoire, le budget exorbitant et les défauts de conception. On a un peu l'impression que l'univers entier leur a dit "ne construisez pas ce truc" mais qu'ils se sont entêtés. On aurait pu croire que c'était une bonne idée.

Je pense que non.

Niveau localisation, le musée est certes directement aux "confluences" (entendez par là à la jonction du Rhône et de la Saône), mais quel endroit dégueulasse !
A côté du pont autoroutier le plus moche de Lyon, bondé à toute heure ou presque, bruyant, ce n'est pas le pauvre petit parc globalement assez triste qui s'ouvre derrière le musée qui aide à faire de l'environnement un endroit accueillant. En fait, si vous n'arrivez pas à Lyon en péniche, il vous faudra entrer dans le musée pour découvrir qu'un parc se cache de l'autre côté.
Pas de parking voiture également, il faut se taper une bonne trotte à pied, ou profiter de l'unique tram, pour arriver sur l'esplanade.
Que voici, par beau temps. C'est déjà pas joyeux.


Sous la pluie, c'est pire.


Que dire du bâtiment en lui-même ? Gris, bétonné, biscornu, triste comme tout. On dirait le fruit d'un logiciel d'architecture qui serait devenu fou et un peu stupide.

On me traitera de vieux jeu, mais les musées du siècle dernier avait autrement plus d'allure. Allez voir l'ex-musée Guimet vers le parc de la tête d'or pour vous en convaincre, ou n'importe quel musée du centre-ville, ou de Paris. Même dans le moderne, j'imagine qu'il y a moyen de faire mieux.

J'espère sans trop de conviction qu'une fois la verdure arrivée à maturité, l'ensemble sera un peu plus joyeux...




Etant donné son extraordinaire conception, le musée s'ouvre sur un grand hall vitré, qui donne sur chaque côté. Mais comme tout a été très bien pensé, toutes les entrées sont fermées sauf une, et on se retrouve à faire la queue dehors.


Fort heureusement, ça avance assez vite. On a tellement envie de découvrir l'intérieur et toutes ses richesses. Un de mes grands plaisir dans les musées classiques, c'est que le bâtiment est une oeuvre d'art à lui tout seul. Alors là...



Outch ! Grosse déception. C'est un musée ou un centre de congrès ? Re-la queue pour les 4 caisses. 9€ par adulte la visite. C'est pas trop cher, ça va.
Par contre, côté architecture, c'est pas pour dire, mais on est loin du compte. On espère que ça va s'améliorer une fois arrivée dans les collections à proprement parler ?


Et bien non ! Quedalle !
On a droit à d'immenses couloirs froids, vide, sans rien que des numéros ouvrant sur des salles tellement mal fichues que les collections (un vrai fourre-tout, j'y reviendrai) y semblent entassées selon une hiérarchie toute approximative. Il n'y a plus qu'à suivre les numéros, faire la queue devant les salles bondées où des vigiles assurent la circulation.


Petit zoom sur la verrière de l'entrée. J'espère qu'ils ont prévu la clim parce que dès le 1er rayon de soleil, c'est un four. La présence de nombreux braseros indiquent qu'en hiver, on doit se cailler grave. Autant pour l'isolation et les économies d'énergie. La vieille pierre au moins, ça se régule tout seul. Ou presque.


Sous le musée, un espace agréable et original, auquel on ne peut pas accéder puisque les accès au musée ne se font que par la porte principale, comme je le disais au début. Pour y aller, faire tout le tour et ressortir, et refaire le tour par l'extérieur. Bof. 
Ici, la photo depuis la porte vitrée qu'on ne pouvait pas ouvrir. C'est la brasserie au fond qui doit être contente.


Bon, si on s'attaquait aux collections ?
A commencer par celle qui me tenait le plus à coeur : la collection du musée Guimet, à savoir les dinosaures, les animaux et tout ce qui avait trait aux sciences naturelles.

A titre de comparaison, le musée Guimet, c'était ça : 



Savourez le boulot, ce sont les maquettes du musée de la miniature que vous voyez là :-)

Allons-y pour la version 2014.
Le panneau d'intro avec une chouette faute d'orthographe donne le ton.


Visitons un peu puis je vous fais le bilan.


Ambiance pas du tout oppressante...


L'homme de Florès, de Néanderthal et de Cro-Magnon. Enfin les femmes.


Après les hommes, les dinosaures.


Mais mettons quelques mammifères...



Revenons aux dinosaures...





Saluons ici une initiative intéressante avec quelques moulages que les gens peuvent toucher.


Revenons un peu en arrière dans le temps avec les premiers poissons à mâchoires.



Et re-en avant avec les mammouths.




Mais n'oublions pas quelques ammonites dans la même salle pour bien mélanger toutes les époques.

Bilan... C'est le foutoir. Ya pas d'autre mot.
En fait, il y a une volonté conjointe de présenter les choses scientifiquement et artistiquement. On arrive fatalement à un hybride qui n'est ni tout l'un, ni tout l'autre. Les ères et les thèmes se mélangent, on passe d'un truc à un autre sans réelle cohérence. Pour qui ne maîtrise pas un peu la chronologie des événements, impossible d'y comprendre quoique ce soit.

Je ne les ai pas prises en photo mais sachez tout de même que l'art primitif est illustré par... de l'art moderne, oui oui. sur l'instant, on se dit "wah, ils savaient déjà faire des trucs comme ça ?" avant de regarder la date... "1998/2007/2012" etc... 
Des fois que le public ne soit pas complètement largué, il fallait bien en remettre une couche.
La salle se termine par les cyanobactéries (autant dire en fait le commencement de la vie) pour continuer sans transition vers l'espace et sa découverte (vous y trouverez en vrac des bouts de météorites, des satellites, des cadrans antiques etc... Mélangeons mes bons, mélangeons).

Même pas une heure dans le musée et c'est déjà une énorme déception.

Pour tout vous dire, je vais arrêter là cette première partie, parce que ça me déprime. Rassurez-vous, la suite arrive très vite et...
Ca n'ira pas en s'arrangeant :-D


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